Redistribuer ou transmettre

Le 30 novembre prochain, nous voterons sur l’initiative «pour l’avenir», qui prévoit de financer la transition écologique en taxant à cinquante pour cent les successions et donations de plus de cinquante millions de francs. Si les initiants prétendent viser les «ultra-riches», on trouve aussi des PME familiales dans leur angle mort. Ainsi, au 19h30 du 28 octobre dernier, un entrepreneur lucernois actif dans le secteur de la construction expliquait qu’un tel impôt l’empêcherait de transmettre à son neveu la société dont il avait lui-même hérité. Bon prince, le vice-président des jeunesses socialistes a bien voulu dispenser ses conseils. Pour rassurer le patron inquiet, il lui propose d’emprunter à la banque ou de vendre des actions. Selon lui, cette deuxième option aurait le mérite de «permettre une redistribution des richesses».

Nous voyons mal comment le bradage des entreprises familiales devrait favoriser la justice sociale ou climatique. En revanche, il semble certain que l’initiative «pour l’avenir» ne garantit ni celui de l’économie locale ni celui des recettes fiscales.